ENGLISH
No doubt this time: the exhibition will
present digital art, more precisely netart. The show, called "zone
de confluences", is curated by Benjamin
Weil and the names of the artists are known in the scene. (see http://www.villette-numerique.com/2004/pages/index.php?pg=16 ).
Before entering the exhibition I had 2 questions:
What will be presented and how?
How will the visitors react to the exhibited pieces?
The exhibition:
The show took place in a huge space.
Result: the creations were lost though some of them were projected on
very large screens. Rapidly another evidence: no significant difference
with an art fair or museum exhibition
showing video projections, installations,...
Where were the interactive pieces? Over there! A row of computer screens.
Coming close, some instructions surely.
"DO NOT TOUCH!"
besides animations running without sound.
No comment.
The visitors:
The fact that notions like "digital art", "netart"...
are almost unknown for the public (including the majority of the exhibition's
visitors) was clear for the organization. In order to answer questions, to
give explanations, a group of "mediators" has
been appointed. A "mediator" stood
near the smashing "do not touch". His role was to explain the
intention(s) of the artist and the process when the project runs normally
on-line. I objected that experimentations would be far better as explanations...
but the viewers were supposed not to be familiar with digital art, netart...
Fear of broken material? :-)
My constatations after speaking with some visitors:
-netart, the technologies used for the making of pieces, the differences
with
a gallery of photos, traditional animations or videos,... are mostly
unknown.
-the interest to discover (what it is and what the possibilities are)
is tremendous.
After my visit I found interesting to
know the comments of french netartists. I posted a message on a mailing
list and got 2 categories of answers:
-some reservations from those who saw the exhibition.
-the idea that netart can't be shown in a huge exhibition hall was given
by those
who didn't visit the exhibition.
The last step was to contact the organization. I had some questions:
1-a provocative one about the quasi absence of french artists (here a
precision for those who are not familiar with the situation in France
and the "French culture": there is a strong political and
cultural movement to "defend" the french culture, the french
language,... For instance French radios have to carry out the law,
ie. to broadcast at least 50% of french songs! Yes,
songs have to be in French...!?).
2-another one about the presentation: the reasons to rub out the specifications
of netart
and to make a show complying with the standards of contemporary art.
Result: exactly the kind of exhibition made for an art fair or prepared
by a museum.
3-a last one about the role of the mediators: why do they have to explain
the content of pieces instead of helping the public to act and to discover
the works by themselves?
I sent an email to get an interview with
the directors of the exhibition. I didn't forget to add that I was
working as reviewer for netartreview and that I'm myself a netartist.
Until now I didn't receive an answer (here another "French touch":
to 90% you never get an answer from french people when you send them spontaneously
an email).
Conlusion: no interest to communicate
with netartists, theoricians, researchers, students...from www?
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FRENCH
Pas de doute cette fois,
l'exposition présentera bien de l'art
numérique, du netart plus
précisément. Le curateur de la partie "zone de confluences" est
Benjamin Weil et les noms des artistes
bien connus dans la scène (cf http://www.villette-numerique.com/2004/pages/index.php?pg=16 ).
Avant de visiter l'exposition, j'avais 2 interrogations:
-quelles sortes de création seraient présentées
et comment?
-comment le public allait-il réagir aux oeuvres exposées?
L'exposition:
Dans l'immense espace de la "Grande Halle de la Villette" les
travaux présentés étaient noyés et cela malgré des
projections sur écrans géants. Rapidement, un autre
constat: l'exposition ne se différenciait pas d'une exposition
d'art contemporain montrant de la vidéo et des installations.
Des pièces interactives?Ah, là-bas! Une rangée d'écrans
d'ordinateurs.
Indications écrites:
"NE PAS TOUCHER"
à côté d'animations tournant sans le moindre son.
Rien à ajouter.
Les visiteurs:
Il n'avait pas échappé aux organisateurs que les notions
d'art numérique, de netart sont très mal connues du public,
y compris des visiteurs de l'exposition. Afin de répondre aux
questions, de donner des explications, des "médiateurs" avait été prévue.
J'ai discuté avec l'un d'eux qui se tenait près de la fameuse
mention "ne pas toucher". Sa mission consistait à expliquer
les intentions des artistes et à décrire le processus lorsqu'il
se déroule en
ligne. Je lui ai fait remarquer qu'une expérimentation aurait été préférable à des
explications. J'ai compris de sa réponse
que la présentation sous cette forme résultait d'un choix
en liaison directe avec l'idée que les visiteurs n'étaient
pas des familiers de l'art numérique. (allaient-ils casser le matériel?)
Mes constatations après avoir discuté avec
des visiteurs:
-le netart, les technologies utilisées pour la réalisation
des oeuvres, les différences
avec une galerie photos, les animations traditionnelles ou encore la
vidéo
restent très largement méconnus.
-l'envie de découvrir est immense.
Après ma propre visite, j'ai voulu recueillir les avis d'autres
netartistes français.
2 sortes de réponses à un message posté sur une
liste de diffusion:
-ceux qui ont vu l'exposition et manifestent diverses réserves.
-ceux qui n'ont pas visité l'exposition car le netart ne se prête
pas pour eux à une exposition dans ce genre d’espace.
La
dernière étape a été de
contacter l'organisation. J'avais quelques questions:
1-sur le faible nombre d'artistes français exposés. (Une
précision ici pour les francophones ou francophiles qui ne connaîtraient
pas cette particularité française:
il existe un mouvement politique et culturel puissant pour la "défense" de
la culture française, de
la langue française,...Un exemple: en application de la loi,
les radios françaises sont tenues de diffuser au moins 50% de
chansons françaises! Si, si... les chansons doivent être
en français!
2- sur la présentation. les raisons d'avoir gommé les spécificités
du netart et d'avoir proposé une exposition correspondant aux
standards de l'art contemporain, style foire d’art ou musée.
-3-sur le rôle des médiateurs: pourquoi ont-ils dû expliquer
le contenu des créations au lieu d'aider les visiteurs à agir
et à découvrir
les travaux par eux-mêmes?
J'ai envoyé un email
pour obtenir un entretien avec les responsables de l'exposition. Je
n'ai pas omis de préciser mon activité de critique
pour Netartreview ni ma propre activité de netartiste. Aujourd'hui
encore j'attends une réponse
(une autre "french touch": 90% des emails spontanés
restent sans réponse en France). |